Au-delà de l’activité plaisante, confectionner ses produits cosmétiques invite à s'interroger sur des problématiques environnementales. Des matières premières au packaging, pourquoi éviter les cosmétiques “conventionnels” ?
Les ingrédients utilisés sont loin d’être naturels :
Huiles minérales issues du pétrole
Les huiles minérales sont des corps gras inertes directement issus du pétrole. Dérivées d’hydrocarbures et utilisant des énergies fossiles, leur conception demeure l’une des plus polluantes de l’industrie cosmétique. Pour compléter le tableau, elles demeurent non-biodégradables : évacuées par les eaux usées après utilisation, elles continuent de souiller l’environnement.
Dans de nombreux soins ou produits de maquillage, c’est la paraffine qui est utilisée, le “fameux” paraffinum liquidum. Mais le pétrole peut prendre bien d’autres noms : cera microcristallina, ozokérite, ceresin, synthetic wax, isohexadecane…
Microbilles et maxi conséquences
On parle ici des minuscules particules de plastique solides, de 5 mm de diamètre - voire beaucoup moins, hélas (0,15 à 0,55mm). Elles agrémentent gommages, gels douche, dentifrices ou autres soins cosmétiques aux merveilleuses vertus abrasives et texturisantes (bon, ça c’est la pub qui l’dit !).
Selon plusieurs études, elles représentent environ 2% des microplastiques qui polluent les eaux marines et infligent d’irréversibles dégâts la faune, la flore… et, donc, nous !
Plastiques liquides (aussi néfastes que les solides)
Silicones (dimethicones, siloxanes…), polymères et polyvinyls en tout genre sont présents dans les émulsions, solutions, gels, shampoings, fonds de teint, etc. Ces matières ne sont pour l’instant pas concernées par les réglementations visant à réduire ou interdire les microplastiques dans les cosmétiques. Pourtant, il y a bel et bien pollution car une fois rincées elles ne sont pas filtrées par les stations d’épuration. Est-il nécessaire de spécifier qu’elles ne sont pas biodégradables ? Enfin, la plupart d’entre elles appartiennent à la glorieuse catégorie des potentiels perturbateurs endocriniens (ex. la cyclotetrasiloxane D4, dimethicone).
Les microplastiques solides et liquides polluent gravement notre environnement. Ils peuvent détériorer le milieu de vie et donc la biodiversité. Et si la vie marine est altérée (oui : même le plancton), au final toute la chaîne alimentaire est concernée. Ces altérations - pour ne pas dire “agressions” - représentent un véritable enjeu sanitaire !
Les contenants sont également polluants :
Les packagings sont majoritairement en plastique et qui dit plastique sous-tend souvent “usage unique”. C’est ainsi que la plupart des contenants terminent dans la poubelle (... de tri ?). Au mieux ils sont recyclables. Dans tous les cas, le plastique ne se recycle jamais à 100% et pas plus de 5 fois. Au pire, directement jetés à la poubelle, ils sont incinérés.
Vous l’aurez compris, comme dans de nombreux aspects du quotidien : “faire soi-même” permet de limiter l’utilisation de plastiques, dans (et autour de!) vos cosmétiques.
Nous vous proposons donc d’essayer les recettes suivantes :